Les taxes foncières et d’habitation sont des impôts locaux incontournables pour les propriétaires et les locataires. Pourtant, il existe des moyens de réduire ces charges, voire même de les supprimer dans certains cas. Cet article vous présente les principales stratégies et astuces pour alléger votre facture.
Vérifier l’exactitude des informations sur votre avis d’imposition
La première chose à faire pour réduire vos taxes est de vérifier que les informations mentionnées sur votre avis d’imposition sont correctes. La surface taxable, par exemple, doit correspondre à la surface réelle de votre logement, y compris les annexes (garage, cave, etc.). Si vous constatez une erreur, vous pouvez demander une rectification auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre bien.
Bénéficier d’exonérations ou d’abattements
Il existe plusieurs dispositifs permettant de bénéficier d’exonérations ou d’abattements sur la taxe foncière et/ou la taxe d’habitation. Leur application dépend de critères liés au logement (valeur locative cadastrale), à son occupation (résidence principale ou secondaire) ou encore aux caractéristiques du contribuable (âge, revenus, situation familiale).
Parmi les principales exonérations et abattements figurent :
- l’exonération temporaire de taxe foncière pour les constructions neuves ou reconstruites,
- l’exonération de taxe foncière pour les personnes âgées de plus de 75 ans sous certaines conditions de revenus,
- l’abattement pour charge de famille sur la taxe d’habitation, accordé en fonction du nombre d’enfants à charge,
- l’exonération de taxe d’habitation pour les personnes bénéficiaires de l’Allocation adulte handicapé (AAH) ou titulaires de la carte mobilité inclusion mention « invalidité ».
Pour bénéficier de ces dispositifs, il est nécessaire de déclarer votre situation auprès des services fiscaux concernés.
Contester votre taxe foncière ou d’habitation
Dans certains cas, vous pouvez contester le montant de votre taxe foncière ou d’habitation si vous estimez qu’il est trop élevé. Vous devez alors adresser une réclamation écrite au centre des impôts fonciers dont dépend votre bien, en expliquant les raisons de votre contestation et en fournissant les justificatifs nécessaires. Cette démarche doit être effectuée dans un délai maximum de 31 décembre de l’année suivant celle où la taxe est due.
Réaliser des travaux d’amélioration énergétique
Les travaux d’amélioration énergétique permettent non seulement de réduire votre consommation d’énergie et donc votre facture énergétique, mais aussi de bénéficier d’avantages fiscaux. En effet, certains travaux (isolation, chauffage, etc.) ouvrent droit à des crédits d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ou à des exonérations temporaires de taxe foncière.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre des impôts ou sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire pour connaître les conditions d’éligibilité et les démarches à effectuer.
Opter pour un logement moins taxé
Enfin, si vous êtes sur le point de déménager ou d’acquérir un bien immobilier, pensez à prendre en compte le montant des taxes locales dans votre choix. Les taux de taxe foncière et d’habitation varient en effet selon les communes, mais aussi selon la valeur locative cadastrale du logement.
Pour minimiser vos charges fiscales, privilégiez les zones où les taux sont plus faibles et optez pour un logement dont la valeur locative cadastrale est modeste. Vous pouvez également investir dans une résidence principale plutôt que secondaire, car les résidences principales bénéficient généralement d’abattements sur la taxe d’habitation.
En adoptant ces stratégies et astuces, il est possible de diminuer significativement le montant de votre taxe foncière et taxe d’habitation. N’oubliez pas de vous tenir informé des évolutions législatives et réglementaires en matière d’impôts locaux, car elles peuvent avoir un impact sur votre facture.