Immobilier et blockchain : une alliance possible ?

L’immobilier s’essaie de nos jours aux nouvelles technologies. Diverses startups dans le secteur proposent déjà des services en rapport avec un système de transmission et stockage sécurisé de données : la blockchain.

Pour un partage d’informations en toute sécurité

Système complexe de stockage et de transmission d’information, la blockchain permet à chaque utilisateur d’accéder aux données en toute sécurité et de les partager avec les autres sur la même plateforme sans risque de perte de données. Cette garantie de sécurité et la transparence de toutes les opérations font partie des atouts de la blockchain qui a convaincu les startups à y avoir recours. Bien qu’elle existe depuis 2009, elle n’a été testée par ces sociétés qu’après plusieurs mois de test.

La plateforme permet aux participants à une transaction de consulter tous les documents d’une vente immobilière par exemple à tout moment. La mise à jour aussi se fait en temps réel, et l’authenticité des éléments du dossier est respectée. Chaque document dispose de sa propre empreinte digitale. Mais il est important de noter que dans toute transaction, la présence d’un notaire est obligatoire, puisque c’est le seul habilité à signer un acte authentique.

Financement des opérations immobilières avec la blockchain

Si aux États-Unis, en Suède et au Ghana, là où s’applique le Common Law, la blockchain peut déjà servir de registre foncier, ce n’est pas le cas pour la France qui n’en fait pas partie. En effet, cette convention reconnait la propriété d’un bien immobilier juste par son utilisation, contrairement à la loi française qui requiert un enregistrement au registre foncier pour attester de la propriété. L’utilisation de la blockchain par les notaires en France nécessite un nouveau cadre législatif, ce qui n’est pas encore au programme en ce moment.

Le recours à la blockchain est une option pour réinventer les modes de financement. Aux États-Unis par exemple, une transaction immobilière a été effectuée via une blockchain dans le Vermont pour la modique somme de 10 dollars. L’opération a été validée par le gouvernement américain. En France, même si certaines startups s’y lancent déjà, un bon nombre de professionnels sont encore dans le flou. Ils s’interrogent sur les potentielles que peuvent représenter cette nouvelle technologie dans leur secteur.